Véhicule électrique : désillusions de Better Place

Créée en 2007 et avec de grandes ambitions, Better Place a demandé sa liquidation le 26 Mai dernier.

Le projet Better Place a débuté en Israël en partenariat avec Renault-Nissan, et repose sur le déploiement d’un réseau de stations permettant aux utilisateurs de la Renault Fluence ZE de faire le plein d’énergie simplement en remplaçant leur batterie.

Le business model sur lequel se base cette entreprise permet de réduire considérablement le coût d’acquisition du véhicule électrique dont le composant le plus coûteux est la batterie. L’utilisateur achète alors le véhicule et s’abonne au réseau de stations Better Place qui lui fournit l’installation de bornes de recharge à domicile et un accès aux stations pour un échange illimité de sa batterie.

Malheureusement, Better Place tablait sur un déploiement du véhicule électrique 100 fois plus important que celui réalisé : en 2009  la vente de Renault Fluence ZE escomptée à horizon 2016 était de 100 000 unités en Israël contre 900 véhicules circulant à ce jour.

Par ailleurs, le système proposé s’est heurté aux problématiques d’intercompatibilité des accumulateurs embarqués des différentes marques de véhicules électriques du marché. En effet, ni la technologie des batteries, ni les bornes de recharge ne sont aujourd’hui standardisées. Les stations Better Place sont donc, pour l’heure, à destination exclusivement des utilisateurs de la Renault Fluence ZE.

Cet échec ne remet tout de même pas en question le véhicule électrique et les acteurs de l’industrie automobile restent confiants quant à l’émergence de celui-ci dans les années à venir.

Le marché et les technologies n’étaient probablement juste pas encore suffisamment matures pour le lancement de ce type de projets.

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