Quand les refuges de montagne deviennent autosuffisants

A l’heure où les initiatives en matière de bâtiments autosuffisants, voire à énergie positive , se multiplient en Europe et dans l’hexagone, focus sur un domaine où la France est en retard sur ses voisins : les refuges de montagnes autosuffisants et propres.

 

Une première en France

De par leurs caractères nécessairement isolés des raccordements électriques et sanitaires, les refuges de montagne devraient avoir le mérite d’engager la réflexion et les expérimentations autour de solutions d’habitats autosuffisants et écoresponsables. Pourtant, la France accuse aujourd’hui un retard sur ce point. En effet, sur ses 300 refuges, un seul fonctionne en autonomie énergétique par le biais d’ENR (Energies Renouvelables).

Il s’agit du refuge de Sarenne pouvant accueillir confortablement jusqu’à 20 personnes. L’autosuffisance du bâtiment repose essentiellement sur :

  • 2 éoliennes à rotation verticale complétées de 20 m2 panneaux photovoltaïques sur le toit afin de produire l’électricité nécessaire
  • Des panneaux photothermiques ainsi qu’une microcentrale alimentée par le torrent afin de produire de l’eau chaude
  • Un four d’acier qui brûle puis comprime à très haute température les fumées et les gazs afin de chauffer le sol

Fabrice André, le propriétaire du refuge en question, a investi plus de 200000 € pour arriver à mettre en œuvre cette « première ».

What’s next ?

Bien que les panneaux solaires se démocratisent en montagne et en haute montagne, il reste beaucoup d’efforts à mener pour réhabiliter les refuges de montagne. Dans cette logique, la Fédération Française des Clubs Alpins et de la Montagne (FFCAM) s’est lancée dans un programme de rénovation depuis le début des années 2000 dont l’un des projets vise à faire du refuge du Goûter une vitrine du développement durable et d’autonomie en matière de refuge de haute montagne. En particulier, ce refuge situé à 3835 mètres d’altitude prévoit lui aussi de fonctionner à 100% aux ENR pour un coût plus conséquent cette fois-ci : 6,5 millions d’euros.

À l’avenir, pour que la France rattrape son retard sur les refuges de montagne autonome, il sera à la fois nécessaire de faire se rencontrer investisseurs (publics et privés) et les solutions innovantes pour continuer d’expérimenter et de généraliser le concept 100% ENR

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