Smart London ou dans quelles mesures Londres est en passe de devenir une smart city ?

Instauré en 2003, le péage urbain de Londres avait pour objectif de lutter contre la saturation du réseau et de réduire l’impact environnemental de la capitale. Dix ans après, d’autres initiatives ont été prises dont la généralisation de compteurs nouvelle génération, capables d’identifier la consommation énergétique de chaque foyer, l’expérimentation d’éco-quartiers ou encore l’optimisation du trafic routier par le déploiement d’un système de gestion intelligent.

Des compteurs nouvelle génération oui, mais pour faire quoi ?

D’ici 2020, Londres doit généraliser le déploiement de 16 millions de compteurs intelligents, suite à un accord smart metering passé entre British Gas et  Landis + Gyr, estimé à 600 millions de Livres. Les clients auront la possibilité de consulter et de maîtriser, en temps réel, leur consommation de gaz et d’électricité. Au même titre que Linky, ces compteurs nouvelle génération pourront transmettre des informations à distance aux fournisseurs d’énergie et mettre un terme aux factures estimatives. Au final, ce système de comptage évolué assurera la fiabilisation des relevés, l’absence de déplacement pour les opérations liées au compteur et la maîtrise des pertes. Des économies de l’ordre de 5% sont attendues chaque année.

BedZed, un éco-quartier qui a de l’avenir 

Beddington Zero Energy Development (BedZED) est un éco-quartier situé dans la banlieue sud de Londres, près de Sutton, composé de 82 logements et 2500 m² de bureaux, qui répondent à la logique du Smart London.

BedZED_2007Développé en 1999 par le cabinet d’architecture Bill Dunster, spécialisé dans la construction à zéro émission, BedZED a pour objectif principal de garantir une qualité de vie optimale à ses habitants, sans sacrifier les avantages offerts par le milieu urbain. L’îlot résidentiel est ainsi relié au réseau de transports publics existant afin de diminuer la consommation énergétique de chacun. Des solutions alternatives ont été imaginées : généralisation de parcs à vélo, nombreux chemins piétonniers, utilisation de véhicules électriques alimentés par les 777 m² de panneaux photovoltaïques. Les énergies renouvelables sont en première loge : chaque foyer est équipé d’une serre pour capter la chaleur, ainsi que la lumière du soleil. Le but étant de réduire la consommation d’énergie de 60% par rapport à la demande domestique moyenne. La gestion des déchets est également optimisée : chaque logement dispose de bacs à quatre compartiments (verre, plastique, emballage et déchets biodégradables).

Un système de gestion intelligent du trafic routier

Le Centre de gestion du trafic londonien, véritable administrateur du Big Data, tente d’optimiser les informations portant sur l’état du réseau. Il fournit des réponses concrètes à la congestion du trafic, en utilisant les données issues  des vidéos de surveillance et des réseaux sociaux. Le Traffic Update Desk contrôle les feux de signalisation et transmet des données actualisées aux londoniens.

Autre alternative sur le devant de la scène : la marche à pied. Londres et TFL (Transports for London) ont déployé une stratégie d’incitation à la marche, via le programme Legible London, en mettant en place une signalétique interactive, qui aide les piétons à s’orienter en ville.

Autant d’initiatives qui favorisent la réduction de l’empreinte environnementale de la ville de Londres, au même titre que l’éco-quartier d’Ackermannbogen à Munich ou les espaces de coworking à Amsterdam.

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