Souvenez-vous, la dernière fois que nous vous en avions parlé sur Energystream, nous vous annoncions le nom (choisi par les salariés de GrDF) de cet objet qui va bientôt habiter dans 11 million de foyers Français : Gazpar.
Le projet de compteur de gaz communicant est bel et bien en marche. Retour sur les récentes avancées.
Gazpar, Linky, tous communicants !
Le déploiement des premiers appareils démarrera en 2015, suivant de près celui de son cousin Linky (compteur électrique communicant d’ERDF) dont l’installation dans les habitations françaises a commencé en 2011 dans le cadre d’un déploiement pilote toujours en cours.
Depuis 2007, GrDF prépare ainsi l’installation de compteurs évolués, permettant la transmission à distance des index de consommation réelle à une fréquence bi-journalière.
En juin dernier, après une phase de consultation publique, la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) a proposé aux ministres en charge de l’énergie et de la consommation d’approuver le déploiement généralisé. Accepté peu après par les deux ministres, le déploiement pilote devrait intervenir dès la fin de l’année 2015 pour se généraliser à tout le territoire sur une période de 8 ans.
En plus de la relève à distance des index de gaz, Gazpar permettra de proposer à l’usager un service de suivi de sa consommation sur internet et plusieurs opérations de vérification ou de maintenance pourront être réalisées sans l’intervention d’un technicien. Pourtant présente sur le compteur communicant Linky, la fonction de coupure de la fourniture à distance ne sera pas intégrée dans Gazpar.
Chaque compteur communiquera deux fois par jour via des ondes radio avec un concentrateur situé dans un rayon de 5km de l’appareil pour transmettre sa relève. Le concentrateur reliera le système d’information de GrDF par le réseau de téléphonie fixe ou mobile, en fonction de son emplacement.
Des partenariats entre plusieurs constructeurs
C’est au au terme d’un appel d’offres d’un an que GrDF a récemment annoncé les lauréats qui se partageront la construction des compteurs. Parmi les principaux attributaires, sont présents le français Sagemcom, le groupe roumain AEM, l’américain ITRON et l’allemand SAPPEL.
La mise en place du système d’information nécessaire pour acheminer et traiter les données que génèreront les 11 millions de compteurs sera assurée quant à elle par Capgemini.
Quels impacts sur la facture de gaz ?
L’investissement en termes d’équipement matériel représente un coût de plus de 500 millions d’euros soit près de la moitié du budget total du projet (1,1 milliards d’euros). Il sera en partie compensé par les dépenses évitées pour le remplacement des anciens compteurs.
Pour le reste, les abonnés verront normalement leur facture augmenter de 0,3 % par an, soit un impact estimé à 2 euros. Fort heureusement, GrDF nous promet grâce à Gazpar des économies de consommation de gaz équivalentes entrainées par une meilleure gestion de la demande.
En parallèle, des alertes de consommation, des diagnostics énergétiques et des offres de pilotage pourront être proposés. Que ce soit dans les services, l’installation ou le recyclage des anciens compteurs, près de 1000 emplois direct seront créés en France selon la GrDF.
Alors que la phase de conception des compteurs démarre ce 2ème trimestre 2014, Gazpar prend un départ plus calme que Linky qui avait subit des critiques vis-à-vis des consommateurs en raison de son coût jugé trop élevé. Une chose est sûre, avec ses deux modèles compteurs communicants, la France avance dans la transition de ses réseaux énergétiques vers le Smart!
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