Quand le photovoltaïque domine le football mondial

Les stades de football, de par leur structure et la large surface de leur toit, constituent des bâtiments idéals pour installer des panneaux photovoltaïques. Cela n’a pas échappé au Brésil qui, dès 2012,  avait annoncé son ambition de faire de la Coupe du monde 2014 « la plus écolo » de l’histoire du football.

Des stades repensés dans une optique d’économie d’énergie

L’organisation de cette coupe du monde a en effet obligé le Brésil à construire ou rénover entièrement pas moins de 12 stades. Les experts brésiliens ont donc essayé de repenser ces bâtiments pour les rendre les plus autosuffisants possible en énergie. Pour ce faire, ils ont pu se baser sur les réalisations déjà en service à l’étranger : ainsi, dès 1993, la ville de Fribourg avait choisi d’intégrer des panneaux photovoltaïques sur le toit de son stade de football.

Le Comité organisateur local (COL) a ainsi pu présenter en 2012 un plan d’action « durable » et « respectueux de l’environnement » allant au-delà des recommandations de la FIFA.

La métamorphose de la Maracaña

Ce stade mythique de Rio de Janeiro, le deuxième plus grand du Brésil avec ses 78.000 places, est désormais un exemple en matière de développement durable dans le pays.

Construit en 1950, sa vétusté avait amené à une rénovation complète entre 2010 et 2013. Ces travaux ont été l’occasion de construire une véritable centrale solaire sur son toit, avec pas moins de 1552 panneaux photovoltaïques sur 2.400 mètres carré. Cette centrale devrait produire 550 MWh par an durant 25 ans, soit assez d’électricité pour alimenter plus de 240 foyers.

Le projet (porté entre autres par EDF) a nécessité un investissement de 1.3 millions d’euros, mais devrait être rentabilisé en sept ans : la quantité d’électricité produite par le stade étant la majorité du temps supérieure à ses besoins, une partie de la production sera revendue et repartira dans le circuit local. Ce stade constitue donc une vitrine de choix pour EDF, exploitant de la centrale jusqu’en 2021 : après la Coupe du Monde le « Géant », comme l’appellent les Brésiliens, accueillera les Jeux Olympiques en 2016.

Un exemple à suivre ?

D’autres stades brésiliens ont mis en place des projets du même type. Ainsi le stade de Brasilia, entièrement rénové entre 2010 et 2014 et désormais totalement autonome, peut alimenter jusqu’à 1.000 maisons par jour grâce à son gigantesque anneau de panneaux solaires.

 Enfin, si vous n’avez pas la chance de pouvoir aller admirer ces stades au Brésil, sachez que, plus proche de chez nous, le stade Océane du Havre a également mis en place un anneau de panneaux solaires. Avec 1.500 mètres carrés de panneaux photovoltaïques, le nouveau stade normand est autonome en énergie.

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