Produire de l’électricité… en jouant au football !

Le renouvelable s’invite partout et même là où l’on ne s’y attend pas. C’est en effet au cœur d’une favela de Rio de Janeiro qu’a été inauguré le premier terrain de football entièrement alimenté en électricité par les joueurs eux-mêmes.

La science au service du football

Au Brésil, le football est roi. Tous les jours, ce sont des milliers de brésiliens qui dépensent leur énergie à courir, tacler et tirer dans le ballon rond. Et si on captait toute cette énergie et qu’on la convertissait en énergie électrique ? C’est sur ce principe qu’est basé le tout premier terrain de foot renouvelable, inauguré dans la favela de Mineira (Rio de Janeiro) par le légendaire Pelé lui-même. Ce terrain a été réaménagé par Shell en utilisant une technologie appelée « Pavegen« . Cette technologie consiste en des dalles capables de capter l’énergie cinétique produite par chacun de nos pas, et de la convertir en énergie électrique; ce sont d’ailleurs ces mêmes dalles qui avaient été utilisées lors du 37ème marathon de Paris. Dans le cas du terrain de Mineira, ce sont 200 de ces dalles qui ont été installées sous la pelouse pour capter l’énergie cinétique produite par les footballeurs. A noter que ces dalles sont constituées à 80% de matériaux recyclés. Lawrence Kemball-Cook, président de Pavegen, affirme que ce terrain est une excellente illustration de l’innovation technologique au service de la planète.

En outre, il permet de sensibiliser même les plus jeunes de ces quartiers défavorisés à la problématique du renouvelable, en associant passion et éco-responsabilité. André Araujo, président de Shell Brésil, a affirmé sa volonté de capter l’attention des jeunes afin de les sensibiliser sur les sujets de nouvelles technologies et d’énergie.

L’installation des dalles Pavegen a redonné vie au terrain de football qui autrefois était impraticable, forçant les amateurs de ce sport à jouer dans les rues. A présent, ils peuvent s’adonner à leur passion sur le terrain même la nuit, puisque l’énergie cinétique produite par leurs mouvements permet d’éclairer entièrement le stade. Et ce n’est pas tout. De jour, des panneaux solaires installés aux alentours permettent d’alimenter le terrain avec une énergie tout aussi renouvelable.

Des coûts à prendre en compte

Chacune des dalles coûte 500$, soit environ 390€, même si Lawrence Kemball-Cook affirme vouloir continuer à développer cette technologie afin de réduire les coûts. Le projet en lui-même ne devrait rien coûter aux habitants de la favela ; cependant il a un coût pour les joueurs. En effet ces derniers doivent payer 50 réais en semaine (environ 18€) et 70 réais le weekend par heure et par équipe pour pouvoir jouer. Un tarif plus que prohibitif pour une population défavorisée et qui pourrait limiter le succès du projet.

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