L’essor des énergies marines

Revenons sur la définition des « énergies marines »

Le vocable d’énergies marines renouvelables regroupe de nombreuses technologies permettant d’extraire l’énergie des mers. L’éolien en mer (posé ou flottant) , l’hydrolien, l’houlomoteur et l’énergie thermique des mers (ou thalassothermie) font notamment partie des dites EMR (Energies Marines Renouvelables).

Les EMR affichent un triple objectif : produire une énergie à un coût maîtrisé, développer une nouvelle filière industrielle et respecter l’environnement maritime.

Développement des EMR : les professionnels de la mer plaident pour l’hydrolien

Au cœur des arguments développés par les défenseurs des EMR figure un double constat d’échec comme soulevé par Patrick Boissier, PDG de DCNS : la France « a loupé le train de l’éolien » alors que « le photovoltaïque est parti en Chine« .

Les EMR les plus prometteuses actuellement sont les éoliennes offshore et les hydroliennes. Le PDG du géant français de l’armement naval plaide en priorité pour le développement de l’hydrolien afin de faire de la France un leader mondial.

L’énergie hydrolienne utilise la force des courants marins. C’est une énergie prometteuse, dotée d’un potentiel de plusieurs milliers de MW dans les eaux européennes.

Un vivier d’emplois pour l’industrie marine

Selon une étude Indicta, les entreprises du secteur maritime devraient être les premières à bénéficier des retombées du développement des EMR.

L’hydrolien est notamment un marché de niche loin d’être anodin pour les chantiers navals français. D’après le directeur général de STX France, la construction d’une cinquantaine d’hydroliennes par an fournit une charge de travail équivalente aux contrats de construction de navires actuellement réalisés en France.

Le Groupement des industriels des constructions et activités navales (Gican) estime d’ici à 2030 entre 55 000 et 83 000 le nombre d’emplois imputables à la filière.

Un gouvernement sensibilisé au développement des EMR

Jusqu’à présent, le soutien du gouvernement est intervenu en particulier pour développer les éoliennes off-shore. En complément des deux appels d’offres éoliens déjà lancés, le Gican plaide pour que le gouvernement ajoute un appel d’offres hydrolien.

La visite du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ce lundi 21 janvier à Saint-Nazaire sur les sites d’Alstom et de STX, a confirmé que l’avenir industriel de la France passerait par les énergies marines renouvelables. Les chantiers navals de Saint-Nazaire, symboles d’une industrie sur le déclin, vont pouvoir prendre leur revanche.

Il a déclaré par ailleurs que son gouvernement réfléchissait à lancer un troisième appel d’offres concernant le secteur des éoliennes off-shore ainsi qu’un nouvel appel à projet en faveur d’un programme de recherche et développement en matière d’hydroliennes.

Évolution réglementaire pour l’éolien et les énergies marines

Les députés ont adopté, le 17 janvier, la proposition de loi Brottes sur la tarification progressive de l’énergie. Le texte inclut un certain nombre de dispositions, notamment une simplification du cadre réglementaire de l’éolien terrestre et l’adoption d’un amendement relatif au raccordement au réseau des énergies marines.

Les EMR : un avenir prometteur ?

Les EMR constituent une opportunité exceptionnelle en termes d’emplois mais aussi sur le plan stratégique.

La feuille de route EMR est actuellement préparée par le Conseil d’orientation pour la recherche et l’innovation navales. Elle devrait permettre de clarifier le potentiel de chaque technologie et constituer de fait la base de la mise en œuvre de la stratégie française dans le domaine.

Autant de dispositions qui s’annoncent donc favorables au développement des EMR sur les contours de l’héxagone!…

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