[Interview] : la COP21, qu’en pense-t-on à Dubaï ? Vision de notre partenaire, ShiftIN Partners

Nous y sommes enfin ! Ce lundi, La COP21 ou 21ème Conférence des Parties à la convention-cadre des Nations Unis sur les changements climatiques débute sur le site de Paris – Le Bourget. L’occasion pour nous d’élargir notre horizon sur la question et de donner la parole à notre partenaire à Dubai, ShiftIN Partners.

C’est Noaman Al SalehSenior Directeur de la Practice Sustainability de ShiftIN Partners qui a accepté de répondre à nos quelques questions. Avant d’intégrer l’entreprise, il était Manager RSE au sein de l’Emirates National Oil Company (ENOC) où il s’occupait du comité et des programmes du département RSE, de la communication au sein de l’entreprise et des problématiques relatives au développement durable. Noaman Al Saleh est diplômé d’un Master en Responsabilité et Durabilité des Entreprises à Ashridge Business School au Royaume-Uni. Il dispose également de deux diplômes d’ingénieur en Électronique et en Systèmes d’Information obtenus respectivement à Monmounth University aux États-Unis et à Lambton College au Canada. Enfin, il a participé à un programme pour managers expérimentés autour du leadership de projet à Cornell University dans l’état de New York aux États-Unis. Energystream a traduit pour vous ses réponses.

Energystream (ES) : Les Émiratis  se sentent-ils concernés par les enjeux de la COP21 et plus particulièrement par la problématique du réchauffement climatique ? Comment perçoivent-ils la COP21 ?

N.Al Saleh: À ma connaissance, la COP21 est principalement connue de la communauté de protection de l’environnement, des organismes gouvernementaux et des autres organisations gravitant autour des sujets environnementaux. La conférence est considérée comme une plate-forme d’échanges de connaissances et un outil pour répondre aux préoccupations de chacun concernant le changement climatique et ses conséquences. La COP21 semble avoir une bonne réputation à Dubaï et les spécialistes sont désireux de voir le résultat des discussions de Paris. C’est un sujet bien perçu, qui préoccupe particulièrement les spécialistes.

ES : Quel type d’impacts pourrait avoir un accord fort lors des négociations de Paris sur la société Dubaïote ?

N.Al Saleh: L’impact pourra seulement être mesuré une fois que les organismes régulateurs auront établi des normes internationales et partagé des objectifs communs. Au vu de la diversité de la société Dubaïote, les connaissances de base sur le sujet varient d’un individu à l’autre.  Des objectifs convergents doivent être partagés à tous les niveaux de la société et dans les entreprises dans l’intérêt de tous. Les impacts sociaux, environnementaux et financiers des décisions prises devraient être mesuré au sein même des Emirats Arabes Unis.

ES : Cet éventuel accord peut-il avoir des conséquences sur l’activité de votre entreprise et sur le besoin de transformation des entreprises Dubaïotes ? Devra t-il être pris en compte dans votre approche des entreprises énergéticiennes ?  

N.Al Saleh: Les compagnies énergéticiennes auraient dû être visées depuis le début par ces transformations. Elles sont d’ailleurs de plus en plus proactives concernant leur transformation. Ces entreprises ont mis en place des moyens pour être plus responsables et mesurer l’impact qu’elles ont sur l’environnement. Un plan d’action basé sur un ensemble des réglementations et des politiques environnementales a été élaboré pour aligner la stratégie des compagnies énergéticiennes sur les principaux traités internationaux et ainsi lutter contre le réchauffement climatique. Ces mesures se ressentent d’ailleurs dans le plan d’évolution drastique souhaité par les Émirats Arabes Unis pour se tourner vers les énergies alternatives d’ici à 2021 (voir UAE vision 2021)

ES : Porté par l’échec des résultats de précédentes rencontres, un sentiment global de pessimisme se fait sentir sur la possibilité d’un accord à Paris. Pensez-vous que cela puisse être différent cette fois ?

N.Al Saleh: Le changement radical de paradigme concernant le réchauffement climatique nécessite beaucoup d’efforts. Les mutations en cours prennent du temps et ne peuvent être mises en place en un claquement de doigts. C’est grâce à un effort collaboratif international  que des stratégies globales pourront être décidées et que nous pourrons avancer sur un sujet aussi controversé que celui du changement climatique. Ces efforts paieront et c’est en refusant l’idée de subir un échec que nous pourrons aboutir à un succès.

ES : Les Émiratis s’impliquent-t-ils dans des actions locales pour lutter contre le réchauffement climatique ? Si oui, de quelle façon ?

N.Al Saleh : Les organismes gouvernementaux sont très actifs concernant l’introduction de mesures pour lutter contre le réchauffement climatique et pour impliquer la communauté des Émirats Arabes Unis. Que cela soit le gouvernement, les entreprises ou les individus, tous sont favorables à la lutte contre le réchauffement climatique. De la compagnie Électrique National des Eaux et de l’Électricité (Dubaï Electric and Water) qui prend un réel virage vers les énergies alternatives (énergie solaire, biomass,  gaz naturel et smart grid) aux sociétés immobilières, tout le monde participe. Les efforts de lutte contre le réchauffement climatique entrepris par Dubaï et les Émirats Arabes Unis sont d’ailleurs inscrits dans le plan stratégique de développement du pays (Voir document UAE Vision 2021)

Lien vers le document: UAE – Vision 2021

Les Emirats Arabes Unis semblent se tourner de plus en plus vers des énergies nouvelles et prendre en considération les problématiques relatives au réchauffement climatique. Dubaï parait entrer depuis quelques années dans une nouvelle aire et les entreprises énergéticiennes prendre la mesure du défi que représente la lutte contre le réchauffement climatique. Si les enjeux autour de la COP21 préoccupent notre partenaire, le sujet du réchauffement climatique semble pour le moment ne faire écho qu’auprès d’une communauté composée d’experts et d’organismes gouvernementaux.


 

Version originale de l’interview:

Do Emirati people feel concerned about COP21’s stakes and more precisely about global warming problem? How do they perceive the COP21?

N.Al Saleh: To my perceived knowledge, COP21 is known through the vast Environmental community, government bodies and concerned organisations within Dubai and the rest of the UAE. Thus, it is viewed as a knowledge exchange platform and a tool to drive climate change concerns and global warming issues. CP21 has it sound like for positive reputation, specialist are keen to view the outcome and the discussed subject that are articulated in regards Climate Change. It is well perceived and monitored.

English version: Which kind of impact on the Dubai society could have a strong global consensus in Paris negotiations?

N.Al Saleh: The impact can be measured only once the regulators establish a platform of capacity building for the community; in addition to the shared common objectives among the community. Hence Dubai is a very diverse community; the base knowledge varies from each individual. A unified goals and objectives are shared and communicated through all layers of the community and businesses for a greater good. Social, environmental and financial impact can be measured and quantified in terms of strength and effectiveness with the UAE through various tools

Could this consensus have an impact on your business and on the need of Dubai-based energy companies to transform themselves? Will that be something to take into account in your approach to energy businesses?

N.Al Saleh: Energy companies are the ones should be targeted from the start. Energy companies are getting proactive this matter. Thus they had set accountable and responsible measures to monitor their impact (environmental); thus, a set of policy and regulation had been drafted and action plan to align these companies inline to the major treaties and global efforts towards climate change. This can be viewed in the integration of the drastic change in the use of alternative energy across the UAE (UAE Vision 2021)

Due to previous failures in coming to an agreement on global warming, there is global pessimistic feeling concerning the negotiations in Paris. Do you think it could be different this time?

N.Al Saleh: Drastic change and paradigm shift does takes time and efforts, the change which are to be done can never be made in a day or two. It is a collaborative effort that had been drawn to form global strategies in order to overcoming such a controversial subject such as the global warming. These efforts will payoff; being resilience to the idea of failure can lead to positive success.

Do Dubai people are already involved in local actions to fight global warming? If yes, what kind of actions? 

N.Al Saleh: The Government bodies are super active in introducing related concerns of Global Warming and actions to engage the Dubai and the UAE community. In fact, Government, Businesses, individuals and leader figures all are in favor of fighting global warming. From Local electric companies such Dubai Electric and Water company who are moving to alternative energies (solar powered stations, white coal, natural gas and the grid system) to real estate. Thus, Dubai and the UAE efforts in fighting GW are embedded in the country strategy 2021. (UAE Vision 2021-Attached)

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