CNPE de Fessenheim, sûreté nucléaire, partenariat franco-chinois : le Conseil de politique nucléaire se positionne

L’Élysée a publié lundi 15 octobre le compte-rendu du Conseil de politique nucléaire qui s’est tenu le 28 septembre dernier. Synthèse et analyse de ce communiqué, qui confirme les choix énergétiques de François Hollande, tout en positionnant la filière nucléaire comme vecteur de développement international.

Confirmation de la fermeture définitive des deux réacteurs de Fessenheim

Le Conseil de politique nucléaire confirme l’arrêt définitif des deux réacteurs du Centre Nucléaire de Production d’Électricité (CNPE) de Fessenheim (Haut-Rhin), « au plus tard le 31 décembre 2016 ».

L’Élysée précise que le Premier ministre nommera prochainement une  « personnalité qualifiée » pour préparer l’arrêt anticipé de la centrale « dans des conditions économiquement, techniquement et socialement responsables ».

En outre, il rappelle l’engagement de réduction de la part du nucléaire de 75% à 50% à l’horizon 2025 dans le mix électrique français. L’EPR de Flamanville sera le seul réacteur de production d’électricité mis en service durant le quinquennat de François Hollande.

Rappel des exigences en matière de sûreté nucléaire 

Le Conseil de politique nucléaire prend note des travaux en matière de sûreté nucléaire lancés dans le cadre du REX Fukushima (voir notre récent article sur la FARN). Il rappelle l’importance de  mettre en œuvre l’ensemble des recommandations qui en sont issues et se positionne en faveur d’un renforcement des conventions internationales relatives à la sûreté nucléaire.

L’ambition de développer une filière nucléaire à l’export

Enfin, le Conseil de politique nucléaire rappelle l’importance stratégique de développer « un partenariat durable et équilibré avec la Chine ». Il réaffirme « la confiance de la France dans sa technologie et son industrie nucléaires ainsi que son ambition de développer une filière nucléaire à l’export, sur la base du plus haut niveau de sûreté ». Ces déclarations font écho au Conseil de mars 2011, alors présidé par Nicolas Sarkozy, au cours duquel avait été affirmée la volonté d’établir un « partenariat global avec la Chine », pour développer, entre autres, un réacteur de moyenne puissance de troisième génération.

Dans ce cadre, EDF, Areva et l’opérateur chinois CGNPC pourraient prochainement signer un accord de principe portant sur trois points : l’approvisionnement en uranium, le développement d’un réacteur de moyenne puissance de troisième génération, et enfin, la gestion des combustibles usés.

À travers ce communiqué, François Hollande a souhaité rappeler les choix énergétiques qu’il avait pu présenter aux français lors de la campagne présidentielle. S’il confirme son engagement de réduire la part du nucléaire à 50% dans le mix électrique français à l’horizon 2025, il n’en fait pas moins un pilier de la politique française et un vecteur de développement international.

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